Voilà maintenant 5 ans que la ville de la Grande-Motte travaille sur un projet. Celui-ci vise à ré-enchanter et doper l’attractivité de la ville. Ce projet portant le nom de « Ballade de plage en plage » avec deux « L » se référence aux ballades chantées, aux lieds. Un vent de poésie est insufflé entre les pyramides de béton.

Le projet en questions

Quels changements ?

Une extension du port avec la création de la presqu’île de Baumel. L’extension a été imaginée dans l’idée de rapprocher l’eau et la ville. En effet, la création de deux nouveaux bassins permettra de répondre aux enjeux fonctionnels des entreprises. Ainsi, une zone urbaine spécialement dédiée et pensée pour le nautisme sera créée. Ces deux basins auront la particularité de satisfaire les demandes des plaisanciers et des professionnels du nautisme. L’emplacement de l’ancienne zone technique, bénéficiera à la création de nouveaux logements avec une vue imprenable sur le port.

En outre, l’espace de balade va être réaménagé sur les quais et l’avenue Robert-Fagesafin. La plage du levant et la plage du couchant seront reliés sur un parcours de 1,5 km. Cet espace public offrira de nouveaux usages. Des agrès pour tous les âges, des événements éphémères et un espace de balade et de rencontre confortablement prévus. Un élargissement des quais du port va également contribuer au rapprochement de l’eau et la ville.

La dynamique créée par ces changements structurels, profitera à l’économie de la ville qui prévoit d’ainsi accueillir une nouvelle population pour rendre permanente la cité balnéaire.

Comment le projet est-il reçu ?

La loi L.95-101 du 2 février 1995, introduit en France la procédure du débat public afin de de permettre la concertation. Dans ce cadre, le projet suscite des divergences. Les premières contestations se portent sur la création de nouveaux logements. Les partisans du non, soutiennent que la ville n’a pas besoin de nouveaux logements puisqu’elle ne compte que 100 nouveaux habitants par an en moyenne. Ce à quoi, Stéphan Rossignol actuel maire de la Grande-Motte, rétorque que l’existant est majoritairement du secondaire et ne peut être réhabilité massivement. L’action menée en ce sens en 2010 a échoué.

L’idée de la presqu’île de Baumel fait à son tour, naître ses détracteurs. Effectivement, la Vigie citoyenne (association grand-mottoise), déclare qu’il n’est pas raisonnable d’envisager l’installation d’une activité industrielle à risque sur cette zone pour des raisons environnementales et esthétiques. L’association souligne que les produits chimiques utilisés seront soumis aux vents plaçant l’habitat existant et à venir sur leur sillage. Les contestations portant sur l’aspect esthétique, visent quant à elles, la construction des deux tunnels de 150 m de long et 11 mètres de haut.

Une affaire à suivre !